Sortir des cases de la société : tout ce que je pense sur la matrice sociale

Je ne me suis jamais senti à ma place dans la société.

Et pourtant, j'ai toujours fait en sorte de m'y conforter.

C'est malheureux, non ?

Ce que je vais te dire aujourd'hui, c'est ce que j'aurais aimé qu'on me dise à 10 ans quand j'étais perdu.

C'est ce que j'aurais aimé qu'on me dise à 15 ans quand je perdais toute confiance en moi.

C'est ce que j'aurais aimé qu'on me dise à 17 ans quand je ne voyais plus d'issu à mon mal-être.

💌 Cet e-mail est une lettre à cœur ouvert à toutes les personnes qui ne se sentent pas à leur place dans la société.

PS. je vais partager aujourd'hui mes pensées, pas toujours appuyées de sources, donc reste critique.

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Qu'est-ce que la société ?

Dans un premier temps, il faudrait déjà définir ce que c'est que la société.

Voici ce que Larousse nous dit :

Du point de vue philosophique, le mot « société » est ambigu : il désigne à la fois un ensemble de relations spontanées, fondées sur des rapports de dépendance, et un ensemble de relations fondées sur un accord réciproque (société civile).

Dans le premier cas, contrairement au second, la société ne signifie pas une association volontaire. Elle relève toujours des intérêts particuliers ; son objet n'est jamais l'intérêt général.

Elle n'obéit pas à une logique d'ensemble ; elle se régule elle-même par tâtonnement, négociation ou conflit. Elle ne concerne pas directement la sphère publique. La société a des règles non instituées, comme la bienséance ou le savoir-vivre.

C'est intéressant et j'aimerais attirer ton attention sur un point :

Lorsque la société est un ensemble de relations spontanées, fondées sur des rapports de dépendance, alors elle "relève toujours des intérêts particuliers".

"Son objet n'est jamais l'intérêt général."

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L'illusion de l'intérêt général

La société dans laquelle on vit aujourd'hui (surtout en France) prône l'intérêt général.

Chaque décision prise par un état est toujours justifiée par le fait que c'est dans l'intérêt général.

Qu'en penses-tu ?

Penses-tu vraiment que la société agit dans l'intérêt général ? Que les grands décideurs de ce monde sont empathiques et tournés vers le peuple ?

Selon moi, la société agit aujourd'hui bien plus dans son intérêt que dans celui de la masse.

Et quel est l'intérêt de la société ?

Aucune idée.

Ce que je sais, c'est que ce sont des Hommes qui dirigent la société.

Et qu'en tant qu'être humains, ils ont leurs envies, leurs besoins et leurs vices.

Et ils nous infligent cela.

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L'exemple de la route la plus chère du monde

Prenons par exemple la construction de la route la plus chère du monde.

À ton avis, où se situe cette route ?

Ça doit forcément être dans une grande ville ? Ou au moins un grand pays ?

Et bien… non

Un record du monde pour l'île de La Réunion !

Alors, pourquoi cet exemple me marque ?

Tout simplement car je suis Réunionnais. Je suis né et j'ai grandi jusqu'à mes 18 ans sur cette magnifique île.

Je ne vais pas épiloguer, mais pour te donner un peu de contexte, Didier Robert était le président du conseil régional (en gros le Macron de La Réunion) et une des initiatives de son mandat était la construction d'une nouvelle route du littoral.

Tu as bien lu "nouvelle". Car une route existait déjà (tu peux voir sur les images, c'est celle qui longe la montagne).

Cette route, je l'ai prise tous les jours pendant +10 ans.

Pourquoi en construire une nouvelle ?

Car il y avait parfois des éboulis et c'était relou pour la circulation (en gros).

Bon, ok.

Mais 2 MILLIARDS € pour ça ?

Ce qu'on ne voit pas derrière, c'est qu'il y a plusieurs entreprises qui en ont vraiment bien profité de cette opportunité.

Comme le groupe VINCI par exemple.

Et quelle ne fut pas la surprise de beaucoup de réunionnais lorsqu'on apprit que Monsieur Didier Robert n'est pas aussi clean qu'il n'y paraît.

Et qui paye pour la construction de cette route ?

→ Le conseil régional et l'état (et l'UE d'après d'autres sources) !!

Tu sais ce que ça veut dire ?

Ça veut dire que toi qui lis cette Newsletter, tu as payé pour cette route.

Tu as, via tes impôts et taxes, donné de l'argent à l'état.

L'état, qui lui, a donné cet argent à un énorme groupe privé qui brasse des milliards, pour faire une route, (quasiment) inutile.

Bref, je me suis étalé sur cet exemple, mais ce n'est qu'un grain de sable dans toutes les dérives de la société.

Mais tu vas me dire, merci Romain, on sait que le monde est corrompu, rien n'est rose, rien n'est noir, rien n'est blanc.

Je suis d'accord.

Mais alors, pourquoi le système veut que l'on se conforte dans une société dont les dirigeants ne respectent eux-mêmes, plus rien ?

Ce n'est pas un signe de bonne santé mentale que d'être adapté à une société malade » – J.Krishnamurti

Ça craint.

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Sortir des cases de la société

Heureusement, on a quand même la chance de vivre dans un monde où (en France), tu peux plus ou moins faire ce que tu veux.

• Dans le sens où si tu veux voyager, tu peux.

• Si tu veux arrêter tes études, tu peux.

• Si tu veux ne rien faire de tes journées, tu peux.

On a beaucoup de liberté.

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Les normes invisibles qui nous bridèrent

Mais ces libertés sont bridées par des normes et des fausses croyances limitantes de partout.

C'est ça le fléau de notre société.

En fait, la plupart des blocages proviennent de l'inconscient collectif que la société a réussi à créer.

→ "Il faut finir ses études"

→ "Il faut fonder une famille"

→ "Il faut cotiser pour sa retraite"

Il faut… il faut… il faut…

Mais en réalité, il ne faut rien.

La seule vraie norme : être heureux

La seule chose qu'il faut, la seule norme qui est vraie, c'est :

Être heureux.se et comblé.e

Alors, si ton bonheur dépend de quelques décisions que tu as peur de prendre, car elles sortent du schéma classique de la société, laisse-moi te dire quelque chose :

FONCE.

Le plus grand regret des personnes en fin de vie est de ne pas avoir pris suffisamment de risque au cours de leur vie.

Tu ne regretteras jamais d'avoir pris une décision difficile.

Ce qui nous emmène à un point important pour pouvoir prendre ce genre de décisions :

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La confiance en soi

Accepter que l'on sort des cases de la société demande une grande confiance en soi.

Mais prendre les décisions qui nous paraissent être les bonnes, alors que tout le monde nous martèle que non, ça demande une extrême confiance en soi.

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Le paradoxe de la confiance en soi

Et le truc paradoxal ici, c'est que tu n'auras jamais suffisamment confiance en toi pour prendre ce genre de décisions.

Ta confiance en toi se construira à mesure que tu prendras ce genre de décisions.

Petit à petit, tu te rendras compte que tu avais raison de t'être écouté plutôt que d'avoir écouté la société et son influence.

Et tu prendras donc doucement, mais sûrement, confiance en toi.

Mais alors, comment décider que tu vas arrêter ces études que tu ne supportes plus ?

Comment décider de poursuivre ce rêve "bizarre" que tu as ?

Comment arrêter cette relation toxique ?

Bref, comment prendre une décision difficile si t'as confiance en toi est proche de 0.

Car oui, rappelons-le, mais généralement, quand tu es dans une situation où tu ne te sens pas à ta place, c'est en plus le genre de moment où t'es loin d'être au top niveau confiance en toi.

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Il faut un courage énorme

La réponse est simple (et elle ne va peut-être pas te plaire) :

Il faut un courage énorme.

C'est ce même courage dont a besoin une personne obèse pour se mettre au sport ou un dr*gué pour arrêter.

Poser la première brique n'est jamais facile, mais c'est bien celle qui te permettra de ne pas mourir rempli de regrets.

Le burn-out comme révélateur

Les personnes qui sont victimes de burn-out ont 2 options :

1. Complètement sombrer et ne jamais vraiment s'en remettre

2. Avoir une révélation et ENFIN avoir le courage de prendre les décisions difficiles qu'ils ont tant repoussé et changer de vie

C'est, honnêtement, ce qu'il m'est arrivé.

Je ne dirais pas que j'ai subi un burn-out, car je n'ai pas été "diagnostiqué", mais j'ai été en dépression.

Et c'est cette période qui m'a poussé à prendre les décisions que j'ai si longtemps repoussées :

• Arrêter l'école

• Arrêter l'alternance

• Me lancer dans l'entrepreneuriat et la création de contenu

Tu sais, c'est un peu comme ces personnes qui sont prêtes à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour récupérer leur ex.

Mais elles n'étaient pas capables de simplement faire les efforts nécessaires pendant la relation pour pas qu'elle ne s'arrête.

Bref, parfois, des évènements marquants, voir presque traumatisants dans notre vie sont ceux qui nous poussent à avoir ce grand moment de courage qui nous permet d'enfin prendre ces décisions difficiles.

Et ce n'est qu'en continuant de prendre ces décisions et de te faire confiance, de t'écouter simplement, que tu prendras confiance en toi.

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Devenir la version future de soi

Il y a une image que j'aime bien pour ça :

Ferme les yeux 30 secondes et imagine à quoi ressemblerait le "toi" du futur qui a accompli ce que tu rêverais d'accomplir.

Instinctivement, on a envie de se dire que ce sont les évènements et les succès du parcours de vie de ce "toi" qui l'amèneront à devenir qui il est.

En fait, c'est tout le contraire.

C'est le fait de devenir cette version de toi du futur qui attirera à toi tout le reste.

Les choses que ce toi du futur aura accompli ne seront qu'une conséquence de toi.

Pas l'inverse.

Je pense que tu comprends mieux maintenant les enjeux et ce que ça demande que d'oser vraiment sortir des cases de la société.

Pourquoi je dis "vraiment" ?

Car, avec les réseaux sociaux, ces dernières années, on a vu la popularisation de modes de pensées initialement marginaux, qui, finalement, finissent par devenir de nouvelles normes.

Et c'est grave.

Très grave.

Car, sortir des cases de la société est devenu à la mode.

Alors, que c'est plutôt une "malédiction" pour ceux qui le vivent vraiment (comme pour n'importe quelle minorité).

Une malédiction, qui, avec beaucoup de courage, comme on l'a vu, peut finir par devenir une bénédiction.

Mais, je suis obligé de terminer cette (longue) édition en faisant un point sur ce nouveau fléau :

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Le paradoxe des fausses personnes "bizarres"

Plus personne ne rêve d'être normal aujourd'hui.

On veut tous être uniques.

• Devenir influenceur

• Faire le tour du monde

• Être digital nomade

• Être HP (surdoué)

• Être TDAH

• …

Parce que c'est "cool".

Parce que ça attire l'attention sur soi et que l'attention est le nouvel or au XXIᵉ siècle.

Je ne sais pas vraiment pourquoi.

Mais, c'est dangereux.

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L'autoproclamation comme nouvelle norme

Déjà, analyse un peu et tu verras que 95% des personnes qui disent être X ou Y se le sont autoproclamés.

Sans jamais se poser plus de questions.

Mais ça, c'est encore un autre souci de notre société que je pourrais traiter dans un article à part entière.

Le souci, c'est qu'en faisant ça, les gens créent des nouvelles normes.

Pourquoi c'est mal ?

Car, ça nuit aux personnes qui sont réellement dans ces cases.

• Ça les décrédibilise

• Ça les fait se sentir entourés (alors qu'ils ne le sont pas vraiment)

Mais surtout, c'est grave pour les personnes qui s'autoproclament X ou Y.

Elles pensent devoir sortir des cases de la société, alors qu'elles sont juste en train de se créer de nouvelles cases.

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Comment savoir si tu es vraiment "en marge" de la société ?

J'ai envie de te dire que c'est comme un pouvoir.

Tu ne le choisis pas.

Ça te tombe dessus.

Et finalement, au fur et à mesure que tu avances dans ta vie, tu te rends compte qu'il n'y a que 2 options possibles pour toi :

1. Continuer à vivre dans un mal-être permanent

2. T'écouter et sortir des cases de la société

Les personnes qui ne rentrent pas dans les cases de la société ne s'en vantent généralement pas, car ils savent à quel point c'est dur.

Ça n'a jamais été un choix.